lectures #4

Ma dernière lecture revêt sûrement une grande importance dans le monde du végétarisme et du véganisme. Je viens de commencer La libération animale de Peter Singer, qui va sûrement me prendre quelques mois puisque je lis beaucoup trop peu pour moi-même pendant les périodes de cours. Mais cette nouvelle lecture se trouve dans la continuité de mon processus de réflexion et de celle que je viens de finir dans l’avion me ramenant en France hier : Faut-il manger les animaux ? Par Jonathan Safran Foer (sorti en 2009 aux USA, en 2011 en France).

Jonathan Safran Foer est un jeune écrivain américain – oui d’accord il va avoir 40 ans cette année, mais la vieillesse est relative… Cet auteur est connu notamment pour ses premiers romans comme Tout est illuminé de 2002. Je ne l’ai pas lu, mais il paraît qu’il est très bien. Faut-il manger les animaux ? comme son titre l’indique essaye de répondre à une question très précise, en tout cas d’argumenter sur une question très précise. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Jonathan Safran Foer ne fait pas une critique extrêmement dure des consommateurs de viande, n’essaye pas de propager sa vision des choses, mais aborde ces sujets (la consommation de produits animaux, le problème de l’élevage industriel, les conditions de vie et de mort des animaux élevés, etc.) de manière très neutre et objective selon moi. Il expose des faits, des données, des événements réels, relate des entretiens avec des propriétaires d’élevages, des végétariens, des activistes, etc. Il ne s’intéresse pas à un seul point de vue, essaye de comprendre pourquoi, comment, qui. 

Et j’ai envie de citer un passage, au tout début du livre (pp.25-26 de l’édition de poche) qui me semble très intéressant, qui en dit long sur la conscience que nous avons de notre consommation de viande actuelle : 

« Presque toujours, quand je disais à quelqu’un que j’écrivais un livre sur la consommation des animaux, cette personne en concluait, sans même avoir la moindre idée de mes opinions, que ce serait un plaidoyer pour le végétarisme. C’est là un préjugé extrêmement révélateur, un a priori qui traduit non seulement la conviction qu’une enquête minutieuse sur l’élevage des animaux inciterait n’importe qui à renoncer à manger de la viande, mais aussi que la plupart des gens savent déjà que ce serait la seule conclusion à en tirer. »

J’ai beaucoup apprécié ce roman, car il ne s’agit pas seulement d’un roman en fait, il s’agit d’une réflexion importante sur un problème grave de notre société, un bouquin extrêmement facile d’accès et à comprendre, un incontournable selon moi ! Evidemment, Jonathan Safran Foer traite de l’Amérique, des Etats-Unis et non pas de l’Europe, mais est-ce que cela change vraiment quelque chose lorsqu’on voit les vidéos publiées par L214 ? Les témoignages d’employés espagnols dans des abattoirs ? Non pas vraiment.

En tout cas, vraiment, si vous êtes sceptiques sur les raisons du végéta*isme ou véganisme, s’il-vous-plaît, prenez le temps de lire ce livre, il n’est pas si long, tout à fait intéressant et très documenté. Je ne cherche pas à vous convaincre à passer à l’acte car évidemment, je sais que je vais me heurter à de grosses difficultés avec ma seule voix, mais prenez le temps de lire, juste lire.

A la Fnac à partir de 5,85€ d’occasion.

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